Mustagh-Ata 2019. Effets de l’altitude sur l’organisme.

L’altitude, par la baisse de pression atmosphérique qu’elle entraine, se traduit par une diminution de la pression partielle des gaz respirés (dont l’oxygène dont nous avons besoin), une baisse de température et une augmentation du rayonnement solaire.
L’effet sur l’homme est immédiat et systématique : accélération de la respiration et du rythme cardiaque. En réaction, l’organisme augmente progressivement le nombre de globules rouges dans le sang pour lutter contre l’hypoxie. C’est la raison pour laquelle il importe de respecter une période d’acclimatation, alternant passages en altitude et retours au camps de base.
Si on considère qu’une personne au niveau de la mer bénéficie de 100% de sa capacité respiratoire, cette même personne n’en aura plus que 60% au sommet du Mont Blanc … et 30%  à 7 000 m !
En arrivant sur un sommet de 7000 m, l’alpiniste pourra prendre le temps de se restaurer et d’admirer le paysage. A 8 000 m, il ne restera que quelques minutes, et se hâtera de redescendre car il se sentira intuitivement en danger.
Même acclimatés, le mal des montagnes peut surprendre l’un ou l’autre des participants sans qu’on en identifie réellement la (les) causes. Seules les peuples qui vivent au quotidien à très haute altitude et génétiquement adaptés, n’en souffrent pas … ou moins !
Un alpiniste « habitué « , qui n’en a jamais souffert, peut un jour être touché. Dans certains cas, des médicaments comme l’aspirine ou l’acétazolamide peuvent suffire pour se sentir mieux, mais si l’état ne s’améliore pas, le passage au caisson hyperbare s’impose. En augmentant la pression à l’intérieur du caisson, on descend artificiellement l’alpiniste à une altitude inférieure … Quelques heures suffisent.
La personne est isolée dans cet étroit caisson étanche. Il existe un hublot pour garder le contact et lui faire un petit coucou de temps en temps ! … et l’effet est presque immédiat.
Le mal des montagnes peut intervenir dès 3 500 m. Les effets sont généralement bénins (maux de tête, essoufflement, insomnie, grosse fatigue, nausées…) mais peuvent aussi être  graves, voire entraîner la mort s’ils ne sont pas traités. Les signes observés sont le plus souvent une baisse du volume des urines, des œdèmes au visage, aux yeux, aux mains et aux chevilles.
Il est parfois difficile de prendre la mesure de ce mal, car on peut mettre certains symptômes sur le compte d’autres causes, comme une mauvaise alimentation par exemple. J’ai souvenir d’avoir croisé lors d’un trek au Népal, deux  jeunes filles qui se plaignaient de gonflement des chevilles. Notre guide n’a posé qu’une question « Quand avez-vous uriné pour la dernière fois ? »… rapide calcul… « Presque 24 h ! »…. Descente en urgence direct, elles n’avaient rien vu venir !!!
En bref, avoir un caisson au camp 1, c’est une initiative rassurante et une excellente idée !

JFR

#biocoop, #pictureorganicclothing, #mtbrecycling, #asolospa, @verdiciteactus, #bollhoff, #climbup, @auvieuxcampeurlyon, #savoiedechets, @lagrangeaskis, @ferrinofrance, @ricochetOutdoor, @mustaghata.nettoyage.2019

Ce contenu a été publié dans Les news. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.