Lac de Montréjeau

Odyssée du Flocon à la Vague – Garonne 2012
Le lac de Montréjeau (31), étape de l’Odyssée du Flocon à la Vague 2012, a été le théâtre d’un nettoyage, mené de concert par les concurrents et les personnes présentes sur les berges du plan d’eau qui ont spontanément proposé leur collaboration. Cette action participative a permis, en un rien de temps, de collecter près de trente kilos de déchets ainsi que des mégots de cigarettes par milliers.

Nettoyage participatif au lac de Montréjeau

Nettoyage spontané des berges du lac de Montréjeau. Les participants furent rapides et efficaces. Photo Cécile Tessore.

On peut comprendre les fumeurs. Après tout, le plus grand des cendriers, c’est la nature. Même si théoriquement un mégot se décompose relativement vite (2 à 10 ans quand même), ses composés (plomb, mercure, benzopyrène, DDT, goudrons, chlorure de vinyle, styrène) empoisonneront encore l’écosystème très longtemps.
En conclusion, une fois une cigarette fumée, elle reste toxique pour l’environnement, et jeter les mégots dans une poubelle est un geste citoyen et de santé publique.

Des champions qui s'impliquent

Eric Peron, Vincent Valery et Wilfrid Forgues. 3 champions impliqués dans la protection de leurs terrains de jeux. Photos Cécile Tessore

Article : Ces sportifs qui s'engagent

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Le mégot est toxique pour l’environnement
Les expériences ont été effectuées avec des mégots où il restait 1 à 2 cm de tabac, puis des mégots sans tabac restant et enfin, des filtres non utilisés. Ils ont été trempés séparément dans une eau de dilution (eau minérale diluée pour les poissons d’eau douce et eau de mer pour les poissons de mer) pendant 24h. Puis, des dilutions ont été effectuées et on a laissé les poissons y vivre ou plutôt survivre pendant 96h.
L’étude recherchait la concentration en mégots qui procure 50% de mortalité des poissons, que l’on nomme LC50 (lethal concentration 50.)
Les résultats ont montré que le LC50 pour les mégots contenant du tabac était atteint à 1,1 mégots/L pour les deux espèces de poissons. Le LC50 pour les mégots seuls a été atteint à 4,1 mégots/L pour le poisson d’eau de mer et à 5,5 mégots/L pour le poisson d’eau douce. Le LC50 pour les filtres propres a été atteint à 5,1 mégots/L pour le poisson d’eau de mer et à 13,5 mégots/L pour le poisson d’eau douce. Ce qui est assez surprenant car le filtre seul s’avère finalement assez toxique.
On remarque des différences assez flagrantes pour les mégots seuls entre les espèces marines et d’eau douce. Le poisson d’eau de mer (Atherinops affinis) s’avère beaucoup plus sensible à la toxicité des mégots. Selon l’étude, cela pourrait être dû à la dureté de l’eau de mer. Il est alors possible que toute nicotine non disponible devienne biodisponible* plus rapidement dans l’eau de mer, délivrant donc plus rapidement une concentration plus forte aux poissons.
D’autre part, concernant les mégots seuls, il est possible que le fait de fumer crée de nouveaux produits chimiques plus toxiques et change la solubilité des composés dans le mégot les rendant davantage biodisponibles.
Malgré la preuve de plus en plus forte de la toxicité des mégots qui a maintenant été faite sur deux espèces de poissons, il reste difficile d’évaluer l’impact réel des mégots sur le milieu aquatique (c’est-à-dire à une échelle plus large). Il faut donc encore étendre la recherche sur les composés qui entrent en jeu, le potentiel de bioaccumulation correspondant à la capacité des organismes à absorber et concentrer certaines substances chimiques.  (source : planetoscope.com/recyclage-dechets)